L’amour de Jésus nous donne de le consoler

Contemplons

 

Les trois voyants de Fatima : Lucia, Francisco, Jacinta

Méditons

A Fatima, lors de sa troisième apparition, l’ange du Portugal appelle les trois voyants, Lucia (10 ans), Francisco (9 ans), Jacinta (7 ans) « à réparer les crimes des hommes ingrats et à consoler Dieu. » L’ange nous révèle, par sa demande, que nous avons le pouvoir, dont nous n’usons guère, de consoler Jésus c’est-à-dire de le rendre moins triste par un surcroit d’amour de notre part.

Nous avions déjà découvert que Jésus fait de nous des amis alors que nous n’en sommes pas dignes, qu’il fait de nous des coopérateurs alors que nous sommes pétris de paresse et de mauvaise volonté, voilà qu’il nous distingue en nous donnant de le réjouir, plus encore de le consoler. Ce ne sont pas les personnes qui nous sont les plus lointaines qui parviennent à nous consoler lorsque nous sommes tristes mais bel et bien celles qui nous sont les plus proches, les plus chères, celles que nous aimons d’un amour préférentiel. Si nous sommes en capacité de consoler Jésus, c’est qu’à ses yeux nous représentons tout cela.

En nous demandant de « consoler notre Dieu qui est si triste » l’ange nous renseigne sur la valeur que Jésus accorde à tout ce qui vient de nous, à chacune de nos pensées, chacun de nos gestes, chacune de nos prières. Ce que nous pouvons donner à Dieu est tellement limité, si imparfait, que rien n’est jamais digne de lui. Et pourtant, il accueille le moindre acte de bonne volonté avec une telle dilection que cela parvient à le dédommager d’une multitude d’offenses. Dans ce sens, saint François de Sales écrit : « une once d’amour de Dieu répare cent livres de haine. »

Les trois enfants de Fatima se sont laissés émouvoir par cette invitation de l’ange à consoler Jésus qui est si triste. Ils consentiront une multitude de sacrifices avec une foi si héroïque qu’elle peut nous en laisser honteux. Francisco ne cessait de vouloir consoler Jésus caché dans l’Eucharistie et, plus il avançait dans sa courte vie, plus son unique désir devint de mourir pour aller au Ciel y consoler Jésus. Un jour, Lucia, sa cousine lui demande : « Francisco, toi, qu’aimes-tu le plus : consoler Notre Seigneur ou convertir les pécheurs pour qu’ils n’aillent pas encore plus d’âmes en enfer ? » Il répondit : « j’aime mieux consoler Notre Seigneur. N’as-tu pas vu comme Notre Dame, le mois dernier, est devenue toute triste quand elle a demandé qu’on n’offense plus Dieu Notre Seigneur qui est déjà tellement offensé ? Je veux consoler Notre Seigneur, et ensuite convertir les pécheurs, pour qu’ils ne l’offensent plus. » Jacinta voulait consoler Jésus de la tristesse que lui inflige la perte des âmes qui vont en enfer ; pour cela, elle était prête à tout endurer. Sur son lit d’hôpital, peu de temps avant sa mort, elle confie à Lucia, sa cousine : « Notre Seigneur est triste, parce que Notre Dame nous a dit de ne plus l’offenser davantage, qu’Il était déjà trop offensé, mais on n’en fait aucun cas ; on continue à faire les mêmes péchés. » Elle lui énumère alors toutes les occasions dont elle a profité, le jour et la nuit précédente, pour réparer tant d’outrages faits à Dieu : « j’avais très soif, et je n’ai pas voulu boire. Je l’ai offert à Jésus pour les pécheurs. Cette nuit, je souffrais beaucoup, et j’ai voulu offrir à Notre Seigneur le sacrifice de ne pas me retourner dans mon lit. Aussi je n’ai pas dormi du tout… »

La Sainte Vierge dira le 13 septembre 1917 aux trois enfants : « Dieu est content de vos sacrifices. » Dieu est content ?! Trois petits enfants sont parvenus à consoler Dieu… Quelle distinction ! Quel compliment ! Mais qui sont-ils et qui sommes-nous pour pouvoir consoler Jésus ? De toute évidence, nous ne sommes rien mais pour Jésus nous sommes tout !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

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