La Présentation au Temple

Marie et Joseph accomplissent les rites de la présentation. Siméon reçoit Jésus dans ses bras et bénit Dieu.

Méditons

Siméon prophétise à Marie qu’un glaive de douleur transpercera son cœur. En quelques mots, Marie est transportée 33 années plus tard sur le Calvaire au pied de la Croix. Siméon lui rappelle que Jésus, cet enfant de quarante jours, qu’elle tient dans ses bras, est l’homme des douleurs décrit tant par Isaïe que par les prophètes, et que le salut qu’il est venu apporter, passera par un immense sacrifice auquel elle est appelée à consentir. Quelle douleur pour Marie d’entendre ces mots de la bouche de Siméon !

L’Evangile ne dit rien de Joseph et de sa réaction à l’annonce de Siméon. Comme à chaque fois, Joseph disparaît dans le silence, et ce n’est qu’en contemplant Marie que nous pouvons deviner ses pensées. Comme Marie, Joseph connait les écritures et les prophéties sur le Messie, les allusions à sa Passion contenues dans les psaumes. Probablement que, dans la joie de la naissance de Jésus, Marie et lui-même avaient un peu perdu de vue cet aspect des choses. Au Temple, le jour de la Présentation, ce sont deux tourterelles qui sont sacrifiées en lieu et place de Jésus. Dans 33 années, c’est Jésus lui-même, l’Agneau sans tache, qui sera le sacrifice offert au Très-Haut « pour sa gloire et le salut du monde. » Quelle douleur pour Joseph d’envisager que le salut de l’homme exige un tel sacrifice qu’il ne peut être consenti que par Dieu  seul ! Quelle douleur pour lui d’imaginer que l’homme est aimé de Dieu jusqu’à lui sacrifier son propre Fils, et qu’Il en est si peu aimé en retour ! Quelle douleur pour Joseph d’envisager la souffrance des deux êtres qu’il aime le plus au monde, Jésus et Marie, et dont il sait qu’ils sont ceux qui méritent le moins de souffrir. Dans son amour d’époux et de père que ne ferait-il pas, s’il le pouvait, pour leur éviter cet océan d’amertume !

La prophétie de Siméon jette aussi une lumière pascale sur la scène de la Présentation en annonçant l’abondante Rédemption que produira la douloureuse Passion de Jésus. En effet, de l’offrande que Jésus fera de Lui-même à son Père, sortira le salut d’une multitude y compris celui de Marie et de Joseph. Car ces derniers n’échappent pas à la Rédemption parce que parents de Jésus. Au contraire, ils en sont même les plus beaux fruits. L’Immaculée Conception de Marie, sa maternité virginale, l’éminente sainteté de Joseph représentent les premiers fruits de la Rédemption. Cette conscience de tout devoir à celui dont ils ont la garde, fera de Marie et de Joseph, des chrétiens avant l’heure, toujours soucieux de vivre en dignes enfants de Dieu : chaque geste, chaque parole, chaque pensée sera pour eux, une goutte d’eau versée dans le calice de la Rédemption dans le silence de leur existence.

Joseph ne sera plus de ce monde lorsque Jésus entamera sa vie publique qui le mènera, trois ans plus tard, au Calvaire. Seule Marie se tiendra debout au pied de la Croix. Cela ne signifie pas que le glaive de douleur qui a traversé le Cœur de Marie (et qui a commencé à le transpercer le jour de la Présentation pour s’enfoncer un peu plus chaque jour jusqu’au Vendredi-saint) n’ait pas, en même temps, traversé celui de Joseph.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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