La parabole du fils prodigue« Son père sortit le supplier »

Méditons

Quand le fils aîné s’aperçoit du faste de la fête qui se prépare, il est blessé dans son orgueil et se met en colère. Il trouve que son père se montre injuste et méprisant à son égard. En effet, dès qu’il a pu travailler, il l’a servi. Il n’a jamais transgressé ses ordres. Il est toujours resté près de lui et l’a aimé pour deux, pour guérir la blessure que son frère lui a infligée. Et, malgré ça, son père ne lui a pas même donné un chevreau pour fêter avec des amis. Mais son frère, qui l’a offensé, qui l’a abandonné, qui a été paresseux et dissipateur, et qui revient poussé par la faim, il l’honore et, pour comble de tout, pour lui il fait tuer le veau gras. C’est bien la peine d’être travailleur et sans vices !

Il refuse donc d’entrer et de participer aux réjouissances. Son père sort alors le supplier de ne pas lui gâcher la joie de retrouver un fils en lui infligeant la douleur d’en perdre un autre. Il les veut tous les deux avec lui dans la joie d’être à nouveau réunis.

Le père aurait pu être directif et imposer sa volonté. Son fils aîné étant respectueux de son père et ayant jusque-là toujours suivi ses ordres, il se soumis aussi à celui de ne pas faire d’histoire. Mais il n’aurait obtenu qu’un assentiment de façade et non une adhésion du cœur. Or, pour lui, c’est un besoin vital que ses deux fils ne se sentent pas contraints de se supporter mais qu’ils nourrissent l’un envers l’autre des sentiments fraternels.

Il aurait pu aussi essayer de le corrompre en lui promettant de lui donner plus tard le chevreau qu’il demande. Il aurait aussi pu enchérir en lui promettant une fête plus belle que celle qu’il organise pour son frère. Mais l’amour du père pour ses fils ne pouvait se résoudre à de tels stratagèmes car son désir profond de voir ses fils s’aimer comme des frères n’arait pas été satisfait.

Aussi, il ne lui reste plus qu’un seul recours, le supplier pour l’amour de son frère et pour l’amour de lui, de revenir à de meilleures dispositions du cœur. Il s’humilie donc devant son aîné qu’il prie de partager sa joie et de pardonner à son frère comme lui-même l’a fait.

Dieu est à l’image de ce père qui supplie son aîné de ne pas lui ôter la joie de voir ses fils se tomber dans les bras l’un de l’autre et se donner le baiser de paix. Et si l’on considère toutes ses bontés envers l’humanité, le mot « supplier » est loin d’être trop fort même s’agissant de lui.

Dieu n’entame jamais notre liberté. Il nous donne ses commandements en nous demandant de les suivre pour notre plus grand bien mais ne nous y contraint pas. Il nous fait tout demander dans la prière pour nous faire désirer ce qu’il veut nous donner. Il ne désire rien davantage que de nous voir réunis autour de lui mais ne nous retient pas. Dans son amour pour nous, il nous laisse libres afin que nous lui fassions l’hommage de notre amour.

Il ne désire rien davantage que notre salut. Pour cela, il donne et sacrifie ce qu’il a de plus cher, son propre Fils. Et jusqu’à la fin du monde, il continuera de poursuivre chaque âme en lui parlant au cœur, à la conscience, la « suppliant » d’accepter son offre de salut pour qu’elle ne se perde pas à jamais. Lorsqu’on ne peut ou ne veut pas contraindre, on ne peut plus que supplier.

Seigneur, donne-moi un cœur bon qui ne craint pas de se renoncer pour faire avancer ton royaume. Donne-moi de travailler concrètement à la paix et à la concorde autour de moi.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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