La joie de l’élection

La « santissima bambina, » Marie enfant, Milan, chapelle des sœurs de la charité

Méditons

Dès les origines, Marie est présente dans la pensée de Dieu. En prévision des mérites infinis de la Passion de Jésus-Christ, il l’a préservée du péché originel dès le premier instant de son existence dans le sein de sainte Anne.

Si Marie a traversé cette vie, comme nous, en pèlerin de la foi, elle a néanmoins, par le don de son Immaculée Conception, bénéficié de lumières et de grâces toutes particulières. En effet, toutes les capacités de son âme sont orientées vers Dieu, qui se plait à y demeurer dès avant l’Incarnation du Verbe dans son sein. Elle est ce jardin fermé, que Dieu se réserve et dans lequel il trouve ses délices. Elle est ce petit morceau de paradis où Jésus, la seconde personne de la Très-Sainte-Trinité, trouve son refuge dans notre monde dès le premier instant de son Incarnation et durant toute sa vie terrestre.

Au fur et à mesure de sa croissance, Marie se sent aimée de Dieu et l’aime en retour. En effet, elle éprouve la toute-proximité de Dieu, qui lui témoigne son amour en se communiquant à elle, la comblant des dons de l’Esprit-Saint. Plus que n’importe qui d’autre, elle reçoit comme une faveur, une élection, un don gratuit, la grâce d’avoir été créée, d’avoir reçu la vie, de pouvoir connaitre, de pouvoir aimer Dieu, de pouvoir le servir pour un jour le voir face à face. Plus que n’importe qui d’autre, elle réalise autant ce que l’humanité a perdu par le péché originel, que l’ampleur de la miséricorde divine qui se manifeste dans la promesse du Rédempteur.

Aussi, Marie ne peut qu’être portée à la joie en Dieu. Elle se sait aimée de lui sans mérite particulier de sa part. Elle sait que cet amour indéfectible procurera le salut à toute l’humanité. Elle voit Dieu comme le meilleur des pères, qui prend soin de chacune de ses créatures, n’attendant, en retour, que d’en être aimé.

L’amour de Marie pour Dieu se manifeste de manière explicite dans son Magnificat, l’hymne à la joie chrétienne, où elle proclame humblement : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon sauveur. Il s’est penché sur son humble servante. Désormais toutes les générations me diront bienheureuse. Le tout-puissant a fait pour moi des merveilles… » (Luc 1, 46-48).

Si Marie est une exception par son Immaculée Conception, elle est avant tout l’une d’entre nous à savoir un être créé par Dieu, qui l’aime le premier sans mérite de sa part. En elle, c’est chacun d’entre nous que Dieu aime, qu’il choisit, qu’il comble et appelle à vivre éternellement avec lui dans un bonheur sans mélange. Que lui rendre alors pour tout son amour ? Rien, car nous n’avons rien en propre qui soit digne de lui et à la hauteur du don qu’il nous fait. Comme Marie, nous ne pouvons que le remercier et nous réjouir.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la Sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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