La souffrance, une grâce de choix

Contemplons

Pietà (détail) de Villeneuve-lès-Avigon

Méditons

Dans ses mémoires, sainte Thérèse d’Avila rapporte les épreuves par lesquelles elle est passée pour la réformation de l’ordre du Carmel et la fondation de ses couvents. En rejoignant l’un d’eux, elle eut à surmonter nombre d’obstacles et finit par connaitre la peur malgré l’assistance dont le Seigneur l’avait assurée et qu’il avait clairement manifestée. L’interrogeant, Jésus lui dit : « Teresa, c’est ainsi que je traite mes amis. » Sainte Thérèse lui répondit, non sans humour : « Ah, mon Dieu ! C’est pourquoi vous en avez si peu ! »

Méditer le mystère du martyr de Marie en union avec celui de Jésus, revient à s’interroger sur le rôle, la place de la souffrance dans l’économie du salut : pourquoi Dieu la permet-il ? Pourquoi, Jésus, Marie, qui aux yeux de Dieu ont toujours vécu, agi, pensé en concordance parfaite avec Lui, devaient-ils passer par le creuset du martyr ? Autrement dit, pourquoi la souffrance n’est-elle pas épargnée à ceux qui s’efforcent de vivre en conformité avec l’Evangile, qui nous assure pourtant, par la voix de l’archange Gabriel le jour de l’Annonciation, que « rien n’est impossible à Dieu » et nous fait étalage des nombreux miracles physiques accomplis par Jésus ?

Jésus nous donne une réponse éclairante par le truchement de sainte Gertrude à qui il dit : « Je voudrais que mes élus n’imputassent jamais leurs souffrances aux hommes dont je me sers pour les purifier ; mais qu’ils jetassent les yeux sur mon amour de Père, qui ne permettrait pas au moindre souffle de tempête de les approcher, si je ne considérais leur salut éternel et le Ciel que je leur donnerai pour récompense. Ils n’éprouveraient plus que de la pitié pour ces personnes qui se souillent en rendant les autres plus purs. » En saint Mathieu (10, 29-30), Jésus nous assurait déjà de la même chose : « Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. » Rien ne nous atteint sans que Dieu, dans son amour de père, l’ordonne ou le permette, pour sa gloire, pour notre salut et celui de toutes les âmes.

Parce que Marie était la plus pure, la plus aimante, la plus sainte de toutes les créatures, parce que Dieu l’a aimée comme aucune autre, parce qu’elle était appelée à collaborer directement et pour l’éternité aux salut des âmes aux côtés du seul Rédempteur, parce que sa gloire devait être sans équivalent, sa vie devait ressembler en tout point à celle de Jésus de qui viennent toutes les grâces, y compris dans la souffrance et le martyr.

« Les richesses et les honneurs, écrit sainte Angèle de Foligno, sont les plus petites miettes de pain qui tombent de la table de Dieu ; mais les croix sont les mets délicats de cette table sacrée, et pour cela on les donne aux favoris. Ceux qui souffrent beaucoup sont assis à cette table auprès de l’adorable Jésus, ils mangent au même plat et sont nourris des mêmes mets. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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