La disparition de Jésus

Contemplons

Jésus retrouvé au temple, Philippe de Champaigne

Méditons

Tout comme il faut s’entraîner aux épreuves d’un examen si on veut le réussir, il faut se préparer aux grandes épreuves de la vie pour les surmonter dans la foi, l’espérance, la charité. Pour Marie, qui sera confrontée à l’épreuve la plus douloureuse qui soit, celle de la Passion, Jésus, qui aime sa Mère d’un amour de prédilection, organise une préparation d’excellence, à la fois théorique, qu’il lui dispensera dans l’intimité de Nazareth puis au cours des trois années de la vie publique, mais aussi pratique, en organisant une séparation de trois jours alors qu’il n’a que douze ans.

Si Jésus, pour préparer les apôtres à sa Passion, leur parle régulièrement de ce qu’il aura à souffrir à Jérusalem, s’il a permis à Pierre, Jacques et Jean (qu’il appellera à prier tout particulièrement avec lui le soir du Jeudi-saint) leur donne de le contempler dans sa gloire le jour de la Transfiguration, pour Marie, il organise une « répétition générale » de trois jours pour anticiper ce que sera leur séparation le Vendredi-saint. En effet, ce ne sont pas Marie et Joseph, qui perdent leur enfant mais c’est Jésus qui prend l’initiative de rester trois jours au temple tout en ayant pleine conscience du chagrin qu’il cause ainsi à ses parents.

Lorsque Marie et Joseph le retrouvent après trois jours de vaines recherches, Jésus répond à leur chagrin par les mots : « ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » Il signifie d’une part qu’il n’ignore rien de ce qu’il doit accomplir, qu’il ne reculera pas devant la difficulté et d’autre part, que Marie sait qu’il est celui qui doit présenter à Dieu le seul sacrifice qui soit digne de lui, qu’elle l’a toujours su, tant par ce qu’elle sait des Ecritures que par tout ce qu’il lui a dit dans l’intimité des conversations familiales.

Aujourd’hui, Marie n’est pas que confrontée à des prophéties mais mise en situation. Et cette épreuve, nécessaire, permise par Dieu dans son amour pour elle, est on ne peut plus douloureuse. Pour la seule et unique fois de sa vie, Marie sortira de sa réserve et demandera à Jésus de justifier son comportement. En effet, jamais, elle n’a revendiqué quoi que ce soit pour elle. Que ce soit à l’Annonciation où elle dit « oui » sans demander la moindre garantie, lors de la lutte intérieure de Joseph où elle risque la répudiation, sur les routes vers Bethléhem, lors de la prophétie de Siméon, lors de la fuite en Egypte, les Evangiles ne nous rapportent aucune plainte de sa part. La seule fois où elle demande « pourquoi », c’est lorsqu’elle retrouve Jésus au temple. Et, cette question est davantage l’expression de son grand chagrin que de sa volonté de comprendre.

Quelques 21 ans plus tard, Marie sera à nouveau séparée de Jésus, cette fois par la mort. Mais elle surmontera l’épreuve parce qu’elle y aura été préparée tant par la disparition de Jésus à Jérusalem alors qu’il est enfant, que par toutes les années où, dans le silence et à son habitude, elle « conserve cet événement le méditant dans son cœur. » Aussi, elle ne pose plus aucune question. Elle se tient silencieuse mais debout sous la croix de Jésus qui est « aux affaires de son Père. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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