I – Jésus est condamné à mort

Jésus se tient devant Pilate. Ses mains sont attachées, ses bras sont bridés. Il semble livré à Pilate, qui pense avoir tout pouvoir sur lui : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? » (Jean 19, 10).

Pilate est un personnage important : il est le représentant de César. Sur le tableau, il s’impose par sa carrure. Cette importance est soulignée par sa position assise comme un juge au tribunal.

La réalité est pourtant tout autre. Des deux personnages, c’est Jésus qui est l’homme libre. Il se tient debout, les yeux levés et regardant au loin. Ce n’est pas Pilate, qui décide de sa mort, c’est lui qui donne sa vie.

En apparence, Jésus est le prisonnier et Pilate l’homme libre. Pourtant, Pilate, qui est assis, semble avoir les mains liées par son acte de lâcheté, en abandonnant Jésus au bon plaisir de ses ennemis. Le captif, c’est bel et bien lui !

Jésus est libre parce qu’il donne sa vie. Il dit souverainement à Pilate : « tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en-haut » (Jean 19, 11).

Oui, Jésus est libre parce qu’il donne sa vie en rançon pour les pécheurs. C’est pour cette heure qu’il est venu en ce monde. Il va réaliser tout ce que les prophètes ont dit de lui.

Jésus porte une tunique rouge, la couleur du martyr, la couleur de l’amour. L’amour est sa motivation : l’amour du Père, l’amour des hommes. Aussi, il ne regarde pas Pilate mais regarde au loin vers son but : rendre toute gloire à Dieu et réaliser notre salut. Il regarde au loin, là où Pilate ne pense pas à regarder car tout ce qui va se passer, il l’a accepté pour des motifs qui dépassent la raison humaine et tout ce que Pilate est capable d’envisager.

Jésus n’est que don de lui-même et les liens qui le brident ne changent rien à sa souveraine liberté : « Il a le pouvoir de donner sa vie et il a le pouvoir de la reprendre » (Jean 10, 18). Il la donne pour ses amis, pour leur montrer jusqu’où il les aime, jusqu’où il aime le Père, jusqu’où doit aller notre amour de Dieu et du prochain : jusqu’au sacrifice de soi-même !

« Son heure est venue ». Il ne se dérobera pas. Aussi, il se tait. Le visage de Jésus révèle son profond silence, qui manifeste sa détermination à vivre sa Passion, sa profonde communion avec le Père, sa souveraine liberté.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est condamné à mort, et dans ses saintes Plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire