DEPOUILLE DE SES VETEMENTS

Contemplons

Ecoutons

Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. (Jean 19, 24)

Méditons

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit : « Nous sommes arrivés au terme du chemin. Regarde avec quelle avidité ces hommes endur­cis m’entourent… Les uns saisissent la croix et l’étendent sur le sol…, les autres arrachent mes vêtements… Mes Blessures se rouvrent… et le sang coule de nouveau… Considérez, âmes que J’aime, quelle ne fut pas ma honte en me voyant ainsi exposé devant la multitude… Quelle douleur pour mon corps et quelle confusion pour mon âme… Partagez l’affliction de ma sainte Mère qui contemple cette terrible scène… Et voyez avec quel désir elle voudrait s’emparer de la tunique imbibée et teinte de mon sang… »

On médite très peu ce dépouillement total… Pourtant il est une rude épreuve pour Jésus. Les soldats sont de vraies brutes. Ce sont des gens d’armes, endurcis par les combats. Par ailleurs, la Judée étant aux yeux de l’empire une contrée dangereuse, voire explosive, ce sont les plus rudes des soldats qui y sont en garnison avec les ordres les plus stricts quand il s’agit de mater dans l’œuf des rébellions ou des séditions. Pendant tout le temps où Jésus était sous leur garde, ils l’ont maltraité. A présent, arrivés au Calvaire et pressés d’en finir, ils arrachent, sans ménagement aucun, les vêtements de Jésus, réveillant toutes les blessures de la flagellation, qui se sont soudées à la tunique par l’effet de la coagulation. Quelle douleur atroce traverse le corps de Jésus. C’est comme s’il revivait la flagellation…

Jésus se tient donc là, nu comme un ver, devant la foule qui l’accable d’injures, de sarcasmes, des moqueries les plus infâmes… Tout lui a été enlevé, y compris cette seule tunique confectionnée toute d’une pièce. Les condamnés étaient crucifiés nus et leurs vêtements partagés par les soldats. Anna Katarina Emmerich, et d’autres mystiques, affirment que Marie, qui se tenait près de la croix, ne quittait pas Jésus des yeux et comprit sa gêne. Elle enleva le voile qu’elle portait sous son manteau et le tendit à Longin, le centurion romain, pour qu’il le donne à Jésus. Longin voulu d’abord repousser la requête de Marie. Mais, pris de compassion pour la mère du condamné, il fit donner le linge à Jésus, qui le fixa autour de sa taille. Sans ce geste de Marie, Jésus aurait été crucifié tout nu. Marie a habillé son Jésus à sa naissance, quand il est entré dans cette vie ; elle l’habille quand il la quitte dans le même dénuement.

Par son dépouillement, Jésus nous enseigne à ne pas nous attacher à toutes ces choses, que nous pensons nécessaires, voire indispensables, pour lesquelles nous nous échinons à trimer parfois au dépens de notre santé et qui, au fond, n’ont qu’une utilité tout à fait relative. La mort viendra nous les enlever avec la même brutalité que ces soldats. Par ce dépouillement, Jésus nous apprend, qu’à accumuler les biens, on s’attache à cette vie et on augmente la douleur au moment où il faudra la quitter. Par ce dépouillement, Jésus nous recentre sur la seule chose qui soit indispensable en cette vie : réaliser son salut.

Saint Nicolas de Flue avait pour habitude de prier : « Seigneur, enlève de moi tout ce qui m’éloigne de toi. Seigneur, donne-moi tout ce qui me rapproche de toi. Seigneur, prend-moi à moi, et donne-moi tout entier à toi. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le pagne de Jésus

Dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle, on vient vénérer quatre reliques qui y sont conservées depuis l’époque de Charlemagne. L’histoire rapporte que Charlemagne aurait reçu ces reliques en cadeau de Jérusalem vers l’an 800 après J-C. Depuis 1349, ces reliques sont présentées aux croyants d’Europe et du monde entier tous les sept ans et pour ce faire, elles sont sorties de leur reliquaire pour une durée de dix jours. Ces reliques sont de vieilles étoffes décrites comme l‘habit que portait Marie la nuit de la naissance de Jésus, les langes de Jésus avec lesquels Marie protégea l‘enfant, le drap dans lequel on enveloppa la tête de saint Jean Baptiste après sa décapitation et le pagne qu’aurait porté Jésus sur la croix.

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