CAÏPHE

Contemplons

Ecoutons

Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : « Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu. » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! En tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. » Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ! (Matthieu 26, 63-65)

Méditons

Jésus était condamné d’avance. Le procès que lui fait le Sanhédrin n’est qu’un simulacre : contre toutes les lois en vigueur son « procès » se tient de nuit et en toute hâte. La sentence a été prononcée par Caïphe avant même que l’accusé ne comparaisse : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas » (Jean 11, 50). Comme souvent, Dieu fait dire par ses détracteurs, ce qu’il adviendra et c’est Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, qui prophétise que Jésus va mourir pour tout le peuple. Mais pas comme il le pense : Jésus ne meurt pas par la volonté de Caïphe, qui n’est qu’un instrument, mais parce que tel est le plan de salut de Dieu.

Jésus garde le silence, restant intérieurement en profonde communion avec son Père. Il ne s’exprime que lorsque le grand prêtre lui ordonne de répondre par le Dieu vivant. Là il ne s’agit plus de riposter à de fausses accusations mais du respect dû à la plus haute autorité morale de la nation et de l’adoration due à Dieu. Il ne peut donc se dérober. La manière d’interroger de Caïphe, en levant la main au ciel et en amenant l’accusé à répondre sous le sceau du serment, tire Jésus de son silence. Sans laisser planer la moindre équivoque, il affirme qu’il est bien le Fils de Dieu.

Feignant une indignation sacrée, Caïphe déchire ses vêtements. Par ce geste, qui ne pouvait faire qu’une profonde impression sur l’assemblée, Caïphe met ses pairs sous pression pour qu’ils décident, avec lui, de la mort de Jésus. Il était de coutume chez les juifs de déchirer ses vêtements afin de manifester son chagrin dans une situation de deuil ou son indignation vis-à-vis d’un blasphémateur. Cependant ce geste était formellement interdit aux prêtres revêtus des vêtements sacerdotaux car leur tenue devait être en tout point impeccable pour assurer le service divin ; contrevenir à cette loi lévitique était passible de mort pour le prêtre. En déchirant ses vêtements, malgré l’interdiction formelle, Caïphe appelle sur lui la sentence qu’il cherche à faire prononcer sur Jésus : la mort.

Dans quelques heures, ce n’est plus un vêtement qui se déchirera mais le rideau du Temple consommant la rupture de Dieu avec Israël…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de la croix du Christ conservé dans la Schatzkammer à Vienne

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