De l’Introït à l’offertoire
La trahison de Judas
Frère Kostka raconte :
« Lorsque le prêtre atteint le haut de l’autel, commence la Passion de notre Médiateur – et pour moi, sa contemplation. Judas apparaît avec les gardes, s’approche du Sauveur et lui donne le baiser. Le baiser du traître coïncide temporellement avec le baiser de l’autel du prêtre.
Je vois alors tout ce qui est écrit dans l’Évangile au sujet du Sauveur ; tout devient présent à mon œil intérieur, exactement comme cela s’est déroulé le Vendredi Saint. Je vois le zèle excessif de l’apôtre Pierre, comment il frappe de l’épée et coupe l’oreille de Malchus. C’est une scène d’une grande agitation, d’autant plus qu’elle se passe dans la nuit, éclairée seulement par les torches, ce qui la rend encore plus effrayante. Les apôtres sont intérieurement très troublés et désemparés. »
L’arrestation de Jésus
« À la question de Jésus : « Qui cherchez-vous ? », les gardes tombent à la renverse, comme si un rayon émanant du Seigneur les abattait. Jésus se livre alors volontairement aux mains des pécheurs et se laisse ligoter. Ce qui me bouleverse le plus est le regard profond sur la vie intérieure des méchants. En vérité, c’est l’enfer qui pousse ces gardes à agir et qui excite leurs passions jusqu’à la cruauté. La Passion ouvre le cœur humain à l’ennemi et le transforme en terrain de jeu pour les instincts les plus vils.
L’arrestation de Jésus est sinistre. Personne ne fait confiance à l’autre. La peur des hommes maintient tout le monde dans l’angoisse et empêche les méchants d’exprimer ouvertement leurs véritables intentions. Le cortège avec le pauvre prisonnier à travers les rues est bruyant et tumultueux. Beaucoup de gens sortent effrayés de leurs maisons pour s’informer de ce qui se passe. Je vois aussi comment certaines personnes portent leurs enfants dans les bras. Les pharisiens sont très actifs. Ils repoussent ici et là les hommes qui s’attroupent, soudoient d’autres personnes, et poussent sans cesse les gardes à amener le Seigneur chez Anne, et cela aussi vite que possible.
Une infinité d’images se présente à mes yeux. Je vois les rues, les maisons avoisinantes, les vêtements de l’époque. Mais ces choses extérieures ne me captivent pas. Toute mon attention et tout mon intérêt sont tournés vers le Sauveur souffrant. »
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.