Ses Visions sur le Saint Sacrifice de la Messe (3)

Lorsque le frère Kostka eut terminé ses exposés sur le saint Sacrifice de la Messe, il donna, en réponse à quelques questions, les explications suivantes. Elles constituent une clé pour comprendre ses visions et ses expériences spirituelles. C’est pourquoi elles sont placées en introduction.

Celui qui a reçu pendant plus de 40 ans à l’école du divin Maître un enseignement par la contemplation, sur les mystères de notre religion, peut dire beaucoup de choses à des âmes avides de salut qui servent à son édification, renforcent sa foi, augmentent son respect et son amour pour la Sainte Messe, et suggèrent comment mieux exploiter le trésor infini de l’Eucharistie.

À l’époque de la Réforme, on a nié le déroulement intérieur, sacramentel, du Souverain Prêtre éternel et son don dans le sacrifice. La conséquence en fut que l’on considéra les gestes liturgiques extérieurs, accomplis par le ministère des prêtres, comme une coquille vide, inutile, voire comme un service de clercs et une œuvre du diable, et on les abandonna. Il ne restait alors plus qu’un petit pas avant de rejeter aussi le sacrement de l’ordre, et depuis ce temps on voulut servir Dieu sans sacrifice. Cette décadence ne peut être expiée devant Dieu que si la Sainte Messe, son essence intérieure et le déroulement sacramentel sont reconnus dans la foi. La description vivante de ce fait sublime, telle que la présente l’exposé suivant dans une forme simple, peut révéler beaucoup à l’œil de la foi.

« Je ne peux pas expliquer comment, en une demi-heure, je peux voir tous les mystères de la Passion, alors qu’en réalité ils se sont déroulés sur plusieurs heures. Je ne peux pas non plus expliquer comment je vois la même chose pendant la grand-Messe, qui dure plus d’une heure. Il est vrai que le regard pénètre beaucoup plus profondément dans les mystères, et que l’âme saisit beaucoup plus intimement la Passion lorsque la sainte Messe n’est pas célébrée trop rapidement.

Je ne vois d’ailleurs pas ces mystères avec les yeux du corps, mais avec les yeux de l’esprit. Car lorsque je suis à genoux derrière une colonne durant la grand-Messe, les dimanches et jours de fête, je vois tout aussi clairement que si je me tenais moi-même à l’autel.

L’essence reste toujours la même, que la sainte Messe soit longue ou courte. À chaque sainte Messe, les détails de la Passion se présentent à mon âme et aux yeux de la foi, exactement tels qu’ils se sont déroulés pendant la Semaine Sainte.

Les personnes qui ont participé aux événements, dans leurs vêtements d’époque, avec leurs gestes extérieurs et souvent même leurs dispositions intérieures, se présentent aux yeux de la foi. Je perçois alors comment ces personnes sont poussées par l’enfer, comment elles tombent dans la fureur, comment elles déchaînent leur Passion excitée contre l’Agneau innocent du sacrifice. Je vois les scènes de rue avec les maisons orientales. Je vois l’éclairage nocturne par des lampes à huile et des torches faites de poix, de suif et d’étoupe.

Depuis quarante ans, je vois la personne de notre Seigneur et Maître, et cela à chaque sainte Messe. C’est toujours le même événement sublime. Mais ce qui est quotidien ne devient jamais banal pour moi. Cela reste toujours nouveau, comme au premier jour. Il n’y a jamais d’ennui, jamais de distraction ; au contraire, la foi pénètre toujours plus profondément. L’âme est de plus en plus élevée par la grandeur infinie de la sainte Messe. Elle est vraiment la chose la plus grande et la plus haute que possèdent le ciel et la terre. »

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.