« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, entrer dans sa véritable famille

Contemplons

Philippe de Champaigne, le sermon sur la montagne

Méditons

Lorsque, saisie d’émotion, une femme élève sa voix pour proclamer « heureuses les entrailles qui t’ont portées et le sein qui t’a nourri » (Luc 11, 27), Jésus répond sans hésitation, aucune : « heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11, 28). Cette femme, pleine de bonnes intentions, a dû se sentir mouchée par cette réponse de Jésus. Elle n’a pas dû comprendre les intentions de Jésus qui ne cherchait nullement à rabaisser ni sa mère ni elle, mais à mettre l’accent sur deux choses essentielles. La première est que dans la famille de Dieu les liens ne se créent pas de la même manière que dans la famille humaine. La seconde est que le grand mérite de Marie, qui est entrée la première dans la famille de Dieu, n’est pas avant tout de de lui avoir donné son corps mais d’avoir cru.

Lorsque Jésus dit à sa parenté, en présence de Marie, que « sa mère, ses sœurs, ses frères, sont ceux qui écoutent sa parole et la mette en pratique » (Luc 8, 21), il fait l’éloge de Marie qui s’est mise à sa suite non en tant que sa Mère mais en tant que croyante. En effet, personne, davantage que Marie n’a écouté sa parole et l’a mise en pratique, elle dont les évangiles précisent à plusieurs reprises qu’elle « gardait toutes choses les méditant dans son cœur » (Luc 2, 19). Si, dans les faits Marie est la Mère de Jésus par la nature, elle l’est aussi et surtout parce qu’elle croit en lui, parce qu’elle écoute comme personne l’enseignement de Jésus et le met en pratique.

Jésus inaugure un nouveau mode relationnel avec sa parenté. Il ne cesse pas d’aimer sa mère et de lui témoigner le respect qui lui est dû ne serait-ce qu’en vertu du quatrième commandement : « tu honoreras ton père et ta mère. » Cependant, si Marie est sa mère, c’est par une grâce et un privilège unique qui ne suffisent pas à lui assurer le salut. En effet, Jésus est venu en ce monde pour être le Sauveur de tous, y compris de Marie. Et, comme tout un chacun, Marie doit parcourir cette vallée de larmes dans la nuit de la foi. Et c’est ce qu’elle a fait. Après l’Annonciation, les évangiles ne nous parlent pas d’une autre apparition d’ange à Marie pour la guider, l’éclairer ou même pour lui épargner les souffrances de cette vie. Au contraire, les épreuves se sont succédées allant de pis en pis. Rappelons-nous les mots de Jésus : « à celui qui a beaucoup reçu, il sera beaucoup demandé » (Luc 12, 48).

En proclamant donc que sa mère, ses frères, sont ceux qui écoutent sa parole et la mette en pratique, Jésus souligne le vrai mérite de Marie. Il nous révèle que les liens de la chair sont appelés à mourir et qu’en lui se tissent de nouveaux liens qui perdureront pour l’éternité. Ce n’est que pour cette vie que nous sommes les membres d’une famille humaine. Mais c’est pour l’éternité que les sauvés sont frères en Jésus. C’est pour l’éternité, que les sauvés sont Fils de Dieu en Jésus. Et c’est pour l’éternité, que les sauvés sont les enfants de Marie par le don que Jésus nous a fait d’elle et qu’il lui a fait de nous.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, retenir ses paroles dans nos cœurs.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, les méditer pour en tirer un enseignement.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, mettre son enseignement en pratique.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.

(Prière des Servantes de l’Eucharistie. Lors de la troisième apparition à Akita, au Japon, le 6 juillet 1973, Marie demanda que les religieuses, Servantes de l’Eucharistie récitent cette prière avec assiduité en faisant attention à chaque mot et en ajoutant dorénavant le mot « réellement ». Les apparitions d’Akita ont été reconnues par monseigneur Itô à Pâques 1984).

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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