Le scapulaire et le cordon de saint Joseph

Le scapulaire de saint Joseph

Méditons

Méditons

Marie et Joseph sont inséparables, que ce soit dans la vie, dans la gloire ou même dans la dévotion que les fidèles peuvent leurs témoigner : celui qui aime Marie, aime forcément son époux, et celui qui aime Joseph, aime forcément son épouse. Ainsi à l’imitation des sacramentaux en usage chez les dévots de Marie, la piété populaire a inventé le cordon et le scapulaire de saint Joseph en signe de consécration au saint époux de Marie.

LE CORDON DE SAINT JOSEPH

La dévotion du cordon de saint Joseph a pris naissance à Anvers en 1657. Une religieuse augustine, sœur Elisabeth Sillevoort souffrait de douleurs aigües depuis longtemps, les médecins ayant d’ailleurs déclaré sa mort prochaine et inévitable. Abandonnée de tout secours humain, la patiente eut recours à son « saint chéri », saint Joseph et se confia à sa protection. Elle fit bénir un cordon en son honneur et le porta autour des reins. La religieuse dit à sa supérieure : « Vous verrez que saint Joseph me guérira parfaitement. » Animée d’une foi profonde, elle fit plusieurs neuvaines avec ferveur. Le 10 juin 1657, saint Joseph exauça sa fidèle servante et lui obtint du Ciel une guérison éclatante, radicale et instantanée. Ce miracle, reconnu par l’autorité ecclésiastique, eut un très grand retentissement et la nouvelle se répandit au loin. Beaucoup de malades, gravement atteints, imitèrent la piété de la religieuse anversoise et, par le moyen du saint cordon, obtinrent leur guérison ou le soulagement de leurs souffrances.

A la demande de l’évêque de Vérone, en Italie, le bienheureux pape Pie IX approuva la Confrérie du Saint-Cordon, érigée dans cette ville et l’enrichit de plusieurs indulgences. Plus tard, le même souverain pontife reconnut la Confrérie de saint Joseph, établie dans l’Eglise Saint-Roch à Rome, par un document du 14 mars 1862, et lui communiqua tous les privilèges et indulgences de la Confrérie du Saint-Cordon. D’après le bref du Pape Pie IX du 26 août 1864, cette dévotion a pour but d’obtenir le secours de saint Joseph dans tous les besoins spirituels et temporels, et surtout la chasteté propre à chaque état.

Le cordon de saint Joseph doit être blanc, en fil de lin, laine ou coton. Il doit comporter sept nœuds en l’honneur des sept douleurs et des sept joies du saint patriarche. Il se porte sous les vêtements, en forme de ceinture. Il ne s’impose pas comme le scapulaire ; il suffit qu’il soit bénit par un prêtre qui en a reçu le pouvoir. Les Directeurs des Confréries de saint Joseph, établies en Belgique dans les couvents des Carmes Déchaussés, ont le pouvoir de bénir et de distribuer les cordons de saint Joseph ; ils rendent ceux qui les reçoivent participant de toutes les faveurs accordées par le Saint-Siège.

Dans les Eglises belges des Carmes, on trouve souvent une statue de saint Joseph, accompagné de l’Enfant Jésus, tous deux portant une couronne précieuse, comme pour les statues de la Vierge Marie. Dans le monde catholique, certaines statues très vénérées du saint patriarche ont été couronnées pontificalement, comme les Madones miraculeuses célèbres.

LE SCAPULAIRE DE SAINT JOSEPH

En 1861, à Vérone, la confrérie  du cordon de saint Joseph est érigée dans l’Eglise saint Nicolas où un scapulaire de couleur jaune avec une doublure violette est créé comme insigne de la confrérie et pour prier pour le pape.

Vers la même époque, mère Marie de la Croix, fondatrice et supérieure générale des franciscaines de l’Immaculée Conception de Lons-Le-Saunier dans le Jura, a l’idée de créer un scapulaire blanc dédié à saint Joseph ; c’est le père Pierre-Baptiste, capucin, qui le dessine. Il est fait de laine blanche avec d’un côté l’image de saint Joseph portant l’enfant Jésus sur son bras droit et une branche de lys sur le gauche avec l’inscription latine « Ite ad Ioseph » (allez à Joseph), de l’autre côté est représenté le monogramme de saint Joseph entouré de deux lys.

Le scapulaire de Vérone est approuvé mais uniquement pour le diocèse de Vérone par un décret de la congrégation des rites du 8 juillet 1880. Celui de Saint-Claude est présenté par César-Joseph Marpot, évêque de Saint-Claude au pape Léon XIII lors d’une audience le 13 février 1884 qui l’approuve et le bénit.

En 1891, le cardinal archevêque de Lyon, Joseph-Alfred Foulon demande au pape que les capucins soient autorisés à promouvoir, bénir et imposer le scapulaire. Celui-ci est approuvé par la congrégation des rites le 18 avril 1893 mais avec modification. En effet, la congrégation ne voulant pas autoriser deux scapulaires différents de saint Joseph, il est décidé que le scapulaire des capucins, qui était blanc à l’origine, ressemblerait pour la couleur et la forme au scapulaire en usage dans le diocèse de Vérone. Diverses indulgences sont accordées par la congrégation des indulgences pour tous les fidèles qui le portent par un rescrit du 8 juin 1893. La même année, Léon XIII confirme le décret de la congrégation des rites et accorde au supérieur général des capucins le pouvoir de bénir et d’imposer le scapulaire ainsi que le pouvoir de le déléguer à d’autres prêtres pourvu qu’ils en fassent la demande à ce même supérieur.

Sur un côté se trouve l’image de saint Joseph portant l’enfant Jésus avec l’inscription « saint Joseph, protecteur de l’Eglise, priez pour nous » l’autre partie représente la tiare papale avec une croix et deux clefs, la colombe de l’Esprit-Saint au-dessus avec l’inscription « l’Esprit du Seigneur est son guide. »

Si le scapulaire représente le vêtement de protection dont nous revêt saint Joseph, le cordon est symbole d’ascèse et nous invite à imiter les vertus de saint Joseph : pauvreté de cœur, renoncement, humilité, chasteté, obéissance à Dieu et à l’Eglise. Les deux sacramentaux sont complémentaires et signes d’une véritable appartenance à Joseph le juste.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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