« POUR QUE S’ACCOMPLISSENT LES ECRITURES »

Contemplons

Ecoutons

Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent (Matthieu 26, 56).

Méditons

Tout était écrit… Tout ce que Jésus allait souffrir était prévu. Jésus connaissait les prophéties, lui, qui à douze ans, étonnait les docteurs du Temple par la sagesse de ses réponses. Marie connaissait les prophéties, et c’est en toute connaissance de cause qu’elle a dit « oui » le jour de l’Annonciation : elle savait qu’en devenant la Mère du Messie, elle devenait la Mère de « l’homme des douleurs » prophétisé par Isaïe. Les Apôtres connaissaient les prophéties : ils les avaient entendues de la bouche des pharisiens, des scribes, mais aussi et surtout de la bouche de Jésus qui les leur a rappelées en insistant sur le fait qu’il est venu les accomplir.

Isaïe parle très clairement de tout ce que Jésus vivra dans sa Passion : « La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme… Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris… Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé (…) Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple… A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu’il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés » (Is. 52 et 53).

Jésus entre dans sa Passion comme le grand prêtre qu’il est, entre dans la liturgie de la messe, de la seule messe, celle du vendredi-saint. Dans toute liturgie, il y a un rituel à respecter : dans la Passion, le rituel à respecter, ce sont les prophéties. Elles ne sont pas avant tout une annonce de ce que le Messie va souffrir mais de ce qu’il va accepter d’accomplir en y voyant la volonté de son Père, et en s’y conformant par obéissance. C’est pourquoi saint Paul écrit dans sa lettre aux Philippiens : « Le Christ s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout : il lui a conféré le nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : Jésus Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père » (Phil 2).

Parce que Marie connaissait les prophéties et savait que le Messie devait les accomplir par obéissance à son Père, parce qu’elle savait qu’il est venu en ce monde pour cela, et parce qu’elle est la servante du Seigneur, elle n’a pas cherché à détourner Jésus de sa mission de Rédempteur. C’est parce que Marie a compris et accepté cela, que nous la voyons résignée et abandonnée à la volonté divine. Parce qu’elle a compris et accepté que Jésus est venu accomplir les Ecritures, elle s’unit à lui dans son offrande de lui-même. Marie est la seule à qui Jésus n’aura pas à faire le même reproche qu’aux disciples d’Emmaüs : « O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24, 25-26).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de la sainte épine donné par saint Louis, vers 1262 à l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune.

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