L’actualité du dogme de l’Immaculée Conception

« Tu es toute belle, ô ma bien-aimée, et il n’y a pas de tache en toi » (Cantique des cantiques 4, 7)

Méditons

En prévision des mérites de son Fils, Marie a été préservée du péché originel dès le premier instant de sa Conception dans le sein de sainte Anne. Pour cette raison, elle a été élevée corps et âme au Ciel à la fin de sa vie terrestre. Elle est la femme dont il est dit dans le livre de la Genèse qu’elle écrasera la tête du serpent et que lui la meurtrira au talon. Parce qu’immaculée, elle est la « comblée-de-grâce » et « la bénie entre toutes les femmes. » Parce que nous savons tout cela, nous portons la médaille miraculeuse, qui affiche clairement son titre gloire. Cela dit, le culte de l’Immaculée Conception a-t-il encore quelque chose à nous apporter aujourd’hui ou est-il pure poésie voire une relique du passé, réservée aux chrétiens qui n’ont pas su réaliser qu’ils vivent au temps de la génétique, de la bioéthique et des nouvelles formes de parentalité ?

Faisons le point ! L’Immaculée Conception de Marie n’a rien de dépassé ; elle est même d’une brûlante actualité. Parmi toutes les bonnes raisons de tenir cette solennité en honneur, nous en dégagerons quatre :

L’Immaculée Conception de Marie nous rappelle que la vie est sacrée, qu’elle commence à la conception et qu’elle se termine avec la mort naturelle. C’est dès le premier instant que Marie a été lavée du péché originel, ce qui veut dire que, dès le premier instant de sa conception, Marie a été une personne avec une âme immortelle. Cela signifie que la vie doit être respectée et protégée dès sa conception jusqu’à sa mort naturelle. L’Assomption de Marie (conséquence directe de son Immaculée Conception) nous rappelle que le corps est une entité sacrée, inaliénable qui participe de la dignité de la personne tout entière : « l’homme est un de corps et d’âme. La doctrine de la foi affirme que l’âme spirituelle et immortelle est créée immédiatement par Dieu » (catéchisme de l’Église catholique, § 382).

L’immaculée Conception de Marie nous rappelle ce qui a fait la chute de nos premiers parents à savoir la transgression de la loi du Créateur dans le but d’être « comme des dieux » (le serpent à Eve). L’arbre de la connaissance du bien et du mal dont Adam et Eve ont mangé le fruit, nous dit le catéchisme de l’Église catholique, « évoque symboliquement la limite infranchissable que l’homme, en tant que créature doit librement reconnaitre et respecter avec confiance. L’homme dépend du Créateur ; il est soumis aux lois de la création et aux normes morales qui règlent l’usage de la liberté » (§ 396). À une époque de manipulations génétiques aux limites incertaines, de négociations tapageuses autour des nouvelles formes de parentalité, l’Immaculée Conception de Marie nous rappelle qu’à outrepasser les lois du Créateur, on ne récolte que la mort de l’âme. L’Immaculée Conception n’est pas une force d’anti-progrès, loin de là ! Elle rappelle simplement que toute forme d’avancée technologique, pour être féconde et profitable, doit être ordonnée selon Dieu et servir la dignité humaine.

L’immaculée Conception de Marie nous rappelle que depuis l’origine des temps nous sommes l’enjeu d’un combat entre le bien et le mal et qu’il nous appartient à chaque instant de nous prononcer librement pour l’un ou pour l’autre. L’inimitié entre la femme et le serpent ne s’est pas arrêtée au milieu de XXème siècle ; bien au contraire ! Plus qu’hier, le serpent nous tente de la même manière qu’il a séduit Eve : « vous serez comme des dieux » et comme nos premiers parents, par orgueil et vanité, nous nous laissons induire en erreur. Le catéchisme de l’Église catholique nous dit : « Un dur combat contre les puissances des ténèbres passe à travers toute l’histoire des hommes ; commencé dès les origines, il durera, le Seigneur nous l’a dit, jusqu’au dernier jour. Engagé dans cette bataille, l’homme doit sans cesse combattre pour s’attacher au bien ; et non sans efforts, avec la grâce de Dieu, il parvient à réaliser son unité intérieure » (§ 409).

L’immaculée Conception de Marie nous rappelle que la seule chose qui importe véritablement, c’est de réaliser son Salut (tout le reste passera !). Jésus nous dit : « Que sert à l’Homme de conquérir le monde si pour cela il doit perdre son âme ! « L’Immaculée Conception de Marie nous rappelle que pour réaliser vraiment notre Salut, il faut suivre le chemin sur lequel elle nous devance, un chemin fait d’humilité, de pureté et de libre obéissance aux lois du Créateur.

Vraiment, l’Immaculée Conception de Marie n’a rien de dépassé ! Ce dogme est venu juste à temps pour nous préparer aux défis technologiques et sociaux du XXème siècle, plus encore à ceux du XXIème. Que Dieu, sur l’intercession de Marie Immaculée, nous donne de le comprendre.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Lourdes

Ecoutons

« Je suis l’immaculée conception » (Notre-Dame de Lourdes à sainte Bernadette le 25 mars 1858)

Méditons

Voilà presque quatre années que Pie IX a proclamé le dogme de l’Immaculée Conception et près de 40 jours qu’une « belle dame » est apparue pour la première fois à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle à Lourdes, un petit bourg des Pyrénées.

Le 25 mars 1858, jour de l’Annonciation et, pressée depuis quelque temps par son curé, l’abbé Peyramale, qui n’approuve pas le « remue-ménage » engendré par ces apparitions, Bernadette demande à la « belle dame » comment elle s’appelle. Bernadette pose la question à trois reprises avant que la dame ne réponde : « Je suis l’Immaculée Conception. «

Bernadette n’avait jamais entendu ces paroles et, pour être sûre de les bien transmettre à son curé, elle les répète pendant tout le chemin entre la grotte et le presbytère. Lorsqu’elle entre chez l’abbé Peyramale, avant toute forme de salutation et comme pour se décharger d’un lourd colis, elle lance : « Je suis l’Immaculée Conception ! » L’abbé Peyramale est ébranlé et presque assommé ; il commence à croire au bien-fondé de ces apparitions. En effet, il connait Bernadette Soubirous et sait qu’elle n’a pas pu inventer ces mots. D’ailleurs, lorsqu’il lui demande si elle sait ce que cela signifie, elle répond sans réfléchir que « non ! »

Si Marie attend le jour de l’Annonciation pour dire qu’elle est l‘Immaculée Conception », c’est pour nous donner de comprendre que son grand privilège, unique dans l’histoire de l’humanité, est une préparation à devenir la Mère de Dieu, de « l’agneau sans tache » qui enlève le péché du monde.

Si Marie ne livre son nom qu’après la triple demande de Bernadette, c’est pour nous enseigner que ce n’est qu’après beaucoup de prières, après de nombreuses méditations que nous entrever­rons un peu de la grandeur de l’Immaculée.

Si Marie se présente à Lourdes sous ce vocable quatre ans après que le Vicaire de son Fils a défini le dogme de l’Immaculée Conception, c’est pour confirmer l’Église dans son enseignement et souligner que c’est l’Esprit-Saint lui-même qui a parlé, en cette matière, par la bouche du pape Pie IX.

Depuis la grotte de Lourdes, laissons-nous saisir, comme Bernadette, par la beauté de Marie et demandons-lui de nous laisser entrevoir toute sa grandeur de « Mère de Dieu.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La définition du dogme

Ecoutons

Pour l’honneur de la sainte et indivisible Trinité, pour la gloire et l’ornement de la Vierge Mère de Dieu, pour l’exaltation de la foi catholique et l’accroissement de la religion chrétienne, par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul et la Nôtre, Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout- puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles. (Bulle « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854)

Méditons

Les apparitions de Marie à sainte Catherine Labouré (même si elles n’ont jamais été officiellement reconnues !) et le succès de la médaille miraculeuse amenèrent beaucoup d’évêques (français, espagnols et italiens) à demander avec insistance au Pape Grégoire XVI (1831-1846) d’élever l’Immaculée Conception de Marie au niveau de dogme de foi. Grégoire XVI ne répondra pas à leur demande, arrêté en cela par le silence des épiscopats germaniques et anglo-saxons.

Les choses changent avec le pontificat de Pie IX (1846-1878). Ce-dernier institue le 1er juin 1848 une commission consultative de vingt théologiens et le 6 décembre 1848, une congrégation préparatoire présidée par le cardinal Lambruschini. Le 2 février 1849, sur la question de l’Immaculée Conception de Marie, par sa lettre encyclique « Ubi primum », Pie IX sollicite l’avis écrit de tous les évêques. 546 d’entre eux (sur 603) répondront favorablement ainsi que 17 théologiens de la commission consultative (sur les 20). Dans la foulée, Pie IX demande à deux groupes de théologiens de préparer un projet de bulle, puis, le 10 mai 1852, il réunit, sous le cardinal Fornari, une commission spéciale pour élaborer le texte définitif qui est promulgué le 8 décembre 1854 sous le titre « Ineffabilis Deus. « Le dogme de l’Immaculée Conception de Marie n’a donc pas été (comme certains voudraient nous le faire croire !) un acte isolé mais bel et bien l’expression de l’opinion commune.

Lorsque ce jour du 8 décembre 1854, Pie IX lut le décret proclamant le dogme de l’Immaculée Conception de Marie d’une voix claire et sonore, son émotion fut telle qu’il dut s’arrêter trois fois. Interrogé par une personne de son entourage sur ses impressions personnelles à cet instant solennel, il répondit : « Ce que j’ai éprouvé, ce que j’ai ressenti, en définissant le dogme, est tel que le langage humain ne saurait l’exprimer. Pendant que Dieu prononçait les paroles du dogme, par la voix de son vicaire, Lui-même pénétra mon esprit d’une connaissance si claire et si étendue de l’incomparable pureté de la Très Sainte Vierge, que, abaissée dans la profondeur de cette connaissance, mon âme se sentit inondée de délices inénarrables, qui ne sont pas de la terre et qu’on ne peut trouver qu’au Ciel. »

Ce dogme de foi sera confirmé quatre années plus tard, depuis la grotte de Massabielle à Lourdes par la Vierge de lumière elle-même qui dira le 25 mars 1858 à sainte Bernadette, sa confidente : « Je suis l’Immaculée Conception. »

Prions

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O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La médaille miraculeuse

Ecoutons

Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à sainte Catherine Labouré dans la chapelle de la rue du Bac. Cette fois, c’est à 17 h 30, pendant l’oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe). D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.

Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Catherine entend : « Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier. »

Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit : « Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent. « Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or : « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. « Alors une voix se fait entendre : « Faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces. « Enfin le tableau se retourne et Catherine voit le revers de la médaille : en haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive.

Méditons

La médaille miraculeuse constitue, à elle seule, un petit traité de mariologie. Son dessin a été montré à sainte Catherine Labouré lors de l’apparition du 27 novembre 1830 et elle fut le moyen, inventé par le Ciel, pour confirmer l’Église dans sa foi en l’Immaculée Conception de Marie ; en cela elle préparera le terrain au futur pape Pie IX qui élèvera ce privilège unique de Marie au niveau de dogme de foi.

Sur cette médaille, on voit Marie en robe et voile blancs, manteau bleu, debout sur le globe, écrasant la tête du serpent, les bras étendus avec des rayons lumineux, qui émanent de ses mains pour en irradier la terre.

Le bleu et le blanc sont les couleurs de l’Immaculée Conception ; le blanc, symbole de pureté, est aussi la couleur liturgique propre aux fêtes du Christ et de la Vierge (Marie est totalement configurée à son Fils), le bleu indique qu’elle est la Reine du ciel. Marie porte un voile et se tient pieds nus sur le globe montrant ainsi que, malgré sa gloire inégalée parmi les créatures, elle est restée l’humble servante de Nazareth. Elle est debout sur le globe terrestre et écrase la tête du serpent, le « prince de ce monde de ténèbres » ; l’Immaculée Conception de Marie fut le premier instant de la défaite de l’antique serpent. Marie est la femme annoncée par Dieu dès la chute d’Adam par laquelle nous vient le Salut. Sur la médaille, Marie se tient, les bras écartés, les mains tendues vers le globe terrestre et diffusant des rayons lumineux. « Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent, » nous dit Marie. La Médaille traduit ainsi la pensée de bon nombre de théologiens comme saint Bernardin de Sienne : « Toute grâce arrive de Dieu au Christ, du Christ à la Vierge et de la Vierge à nous. » Autour de l’image de la Vierge Immaculée apparait la petite prière jaculatoire : « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. « L’immaculée Conception de Marie, la femme sur laquelle le serpent n’a jamais eu d’emprise, se constitue notre refuge assuré en ces temps difficiles pour nous mener au Salut promis par Dieu et réalisé par Jésus-Christ.

Sur le revers de la médaille, le Ciel nous rappelle justement toute l’histoire de ce Salut promis par Dieu et réalisé par Jésus-Christ avec la coopération de Marie ; au bas de la médaille, nous observons le Sacré-Cœur de Jésus entouré d’épines et le Cœur Immaculé de Marie transpercé par le glaive prophétisé par Siméon. Ces deux Saints Cœurs ont toujours battu à l’unisson surtout dans la Passion, si bien qu’on peut dire que ce sont deux Cœurs mais une seule âme, qui nous ont obtenu le Salut. C’est d’ailleurs ce que signifie le M surmonté d’une Croix ; Jésus est le Rédempteur, Celui qui nous a obtenu le Salut. Marie est Celle qui, par son « Oui » donné à l’Annonciation et jamais repris, a rendu ce Salut possible. Ce symbole du M surmonté d’une Croix nous rappelle aussi que chacun doit collaborer, pour une petite part, à son Salut et à celui de toute l’humanité.

Il nous reste à évoquer les douze étoiles ; sainte Catherine Labouré n’en parle pas dans sa description de la médaille. En fait, c’est le premier graveur qui les a rajoutées, on ne sait pour quelle raison précise mais certainement par référence à la femme décrite dans l’Apocalypse de saint Jean et en laquelle l’Église a toujours reconnu Marie : « Un grand signe apparut dans le ciel ; une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. « Cette couronne de douze étoiles nous rappelle que Marie sera toujours victorieuse du serpent et qu’en nous confiant à Elle, nous sommes assurés de notre Salut.

La Médaille miraculeuse, c’est de la pédagogie divine, de la théologie mariale adaptée au simple peuple. Et, le peuple de Dieu a tout de suite compris le message puisque la médaille s’est répandue au rythme des grâces innombrables dont elle favorisa ceux qui la portaient. Le succès de cette médaille fut aussi une des raisons qui poussèrent les évêques, notamment les français, à demander aux Papes Grégoire XVI puis Pie IX de promulguer le dogme de l’Immaculée Conception de Marie.

Prions

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O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’Immaculée Conception et l’Assomption

Ecoutons

Tu es la gloire de Jérusalem ! Tu es le suprême orgueil d’Israël ! Tu es le grand honneur de notre race ! (Judith 15,9)

Méditons

Dieu dit à Adam : « Tu ne mangeras pas du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » Malgré l’ordre formel de l’Éternel, nos premiers parents en ont mangé ; c’est ainsi que la mort s’est introduite dans le monde et a scellé le destin de chaque être humain. Parce que nous sommes marqués du péché originel, nous en subissons toutes les conséquences directes dont la mort.

Parce que préservée du péché originel dès le premier instant de sa conception dans le sein de sainte Anne, le corps de Marie ne pouvait pas être livré à la corruption du tombeau. Affirmer que Marie a été préservée du péché originel et de ses conséquences, c’est implicitement affirmer qu’elle a été élevée corps et âme au Ciel. Ainsi le dogme de l’Assomption de Marie défini par Pie XII le 1er novembre 1950, est-il la suite logique du dogme de son Immaculée Conception promulgué par Pie IX le 8 décembre 1854.

Le mercredi 1er novembre 1950, fête de la Toussaint, devant 600 000 personnes, 600 évêques et 40 cardinaux rassemblés place Saint-Pierre, Pie XII proclame : « Après avoir très souvent adressé à Dieu nos supplications, invoqué la lumière de l’Esprit de vérité, pour la gloire du Dieu tout-puissant qui a répandu sur la Vierge Marie les largesses d’une bienveillance toute particulière, pour l’honneur de son Fils, Roi immortel des siècles et Vainqueur du péché et de la mort, pour une plus grande gloire de son auguste Mère et pour la joie et l’exultation de toute l’Église, par l’autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul et par notre propre autorité, nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que : « l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste« . Par conséquent, si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, osait volontairement mettre en doute ce qui a été défini par nous, qu’il sache qu’il a totalement abandonné la foi divine et catholique. »

Juste après ces paroles du Pape proclamant le Dogme de l’Assomption de Marie, un puissant rayon de soleil vint frapper la Basilique St Pierre !

Prions

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O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les paroles d’Elisabeth

Ecoutons

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. (Luc 1, 39-40)

Méditons

Marie est la femme bénie entre toutes parce que la plus éminente de toutes les grâces lui a été faite : devenir la Mère de Jésus, Dieu fait homme. Son Cœur Immaculé est le premier ciboire de Jésus, « Verbe de Dieu. » Le Sein Immaculé de Marie est le premier tabernacle de Jésus, « pain vivant qui est descendu du ciel. « Marie est bénie entre les femmes parce qu’elle est la Mère Immaculée de Dieu mais bien plus encore parce qu’elle annonce Jésus par tout ce qu’elle dit, par tout ce qu’elle fait. Saint Paul écrira : « ce n’est plus moi qui vis mais c’est le Christ qui vit en moi. « Ces paroles s’appliquent parfaitement à Marie en son Immaculée Conception.

Elisabeth ne s’y trompe pas puisqu’après avoir dit que Marie est bénie entre toutes les femmes, elle proclame : « heureuse es-tu d’avoir cru en l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Très-haut. » Oui, Marie est bénie parce que Dieu a fait d’elle sa Mère Immaculée. Elle est bénie bien plus encore en raison de sa foi. L’immaculée Conception n’a pas dispensé Marie de marcher dans l’obscurité de la foi et de traverser les nombreuses épreuves liées à la vie terrestre. Au contraire ! Parce qu’elle a beaucoup reçu, il lui a été beaucoup demandé, à savoir s’associer « d’un seul Cœur » à la Passion de Jésus. Parce qu’elle est Immaculée, Marie pourra tout donner à Jésus ; parce qu’elle est la première des croyantes, elle donnera tout à Jésus !

Lorsque nous invoquons le Cœur de Marie nous prions : Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à vous ! et nous disons « douloureux » avant de dire « immaculé. « En effet, son Cœur est Immaculé par pure grâce. Le titre de « Douloureux », Marie se l’est acquis au prix d’un immense sacrifice, en acceptant l’offrande que son Fils unique fait de lui-même sur la Croix. Pensons-y souvent, le « Cœur Immaculé », c’est le don de Dieu, le « Cœur douloureux », c’est celui de Marie !

Prions

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O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La salutation de Gabriel

Ecoutons

L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » (Luc 1, 26-28)

Méditons

En disant, « comblée-de-grâce », l’archange Gabriel laisse entrevoir le mystère de l’Immaculée Conception à savoir que, dès le premier instant de sa vie et en prévision des mérites de son Fils, Marie a été lavée des conséquences du péché originel. Cela ne fait pas d’elle une créature à part qui, au final, serait plus divine qu’humaine. Cependant, son Immaculée Conception nous est offerte afin que nous puissions, dès le premier instant de la Rédemption, y contempler l’humanité restaurée par la grâce.

Par son Immaculée Conception, Marie trouve en elle des ressources dont nous, enfants d’Eve, ne saurions disposer dans une telle plénitude ; les dons de l’Esprit-Saint (intelligence, conseil, science, sagesse, piété, crainte et force) s’épanouissent en Elle jusqu’à l’apothéose. Son Immaculée Conception n’est pas un simple ornement mais un « équipement » qui lui permettra de remplir sa mission de Mère du Rédempteur, de Mère de l’humanité, de Mère de l’Église.

Ne pensons surtout pas que sa Conception Immaculée a mis Marie à l’abri de toute possibilité de pécher ; surtout pas ! Si cette grâce lui a conféré des ressources spirituelles supplémentaires, elle ne l’a, cependant, pas délivré des tentations. Et même, les tentations, à cause de son Immaculée Conception, l’ont assaillie avec une violence à la hauteur même de cette grâce. Marie aurait pu pécher et, à cause de son Immaculée Conception, le moindre péché aurait été très grave. Marie est grande aux yeux de Dieu, non parce qu’il l’a faite immaculée, mais parce qu’elle a conservé et fait fructifier ce don.

À cause de son Immaculée Conception, Marie est en mesure de saisir toute l’étendue de notre misère spirituelle, de s’en apitoyer et de venir à notre secours. L’Immaculée Conception a suscité en Marie une sensibilité et une aversion au péché qui feront son martyre pendant toute sa vie ; elle vivra au milieu des pécheurs, assistera au spectacle de toutes leurs turpitudes et, cependant, se consumera d’amour pour eux en raison de leur nature amoindrie par le péché originel. Elle, l’Immaculée, plus que toute autre, est en mesure de saisir et de comprendre tout ce que le péché originel a dérobé à l’être humain. Parce qu’elle est l’Immaculée Conception, elle peut se constituer le « refuge des pécheurs. « Au Calvaire, elle se tiendra debout à côté de la Croix de son Fils afin de devenir ce « refuge des pécheurs » même si pour cela elle doit devenir aussi la « reine des martyrs.

Prions

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O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le cantique des cantiques

Ecoutons

« Quelle est celle-ci qui s’avance comme l’aurore naissante, belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » (Cantique des cantiques 6, 10)

Méditons

Même si le dogme de l’Immaculée Conception n’a été défini que tardivement (en 1854), cela ne signifie pas que Marie n’a pas toujours été immaculée, que l’Église ne l’a pas toujours cru, que ce dogme est sans fondement biblique et, par conséquent, purement optionnel.

Dans la bulle « Ineffabilis Deus », le bienheureux pape Pie IX recense les passages qui, dans l’Écriture Sainte induisent l’Immaculée Conception de Marie et se réfère autant à la pensée des Pères de l’Église qu’aux affirmations du concile de Trente. Tous sont unanimes pour proclamer Immaculée la Mère de Dieu. Si bien que la définition de ce dogme en 1854, loin d’être une innovation aléatoire, constitue une simple confirmation de ce que le peuple de Dieu a toujours cru.

Parmi les textes bibliques, le « cantique des cantiques » est particulièrement adapté à la solennité de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu. En effet, Marie est décrite comme « l’aurore naissante. » Qu’est-ce à dire ? Le Salut de l’Humanité ne débute pas à Noël avec la naissance du « petit Jésus », ni à l’Annonciation, le jour où le Verbe s’est fait chair, ni même à la naissance de Marie mais bel et bien neuf mois plus tôt, le jour de sa Conception Immaculée dans le sein de sainte Anne. L’aurore annonce le soleil, qui va se lever : la conception immaculée de Marie est le signe du lever imminent du « soleil de justice », Jésus, l’Emmanuel.

Parce qu’elle est préservée du péché originel, Marie est la toute-belle, la toute-aimée décrite dans le « cantique des cantiques », celle qui fait les délices de son bien-aimé (en l’occurrence Dieu). Elle est « belle come la lune, éclatante comme le soleil », pas l’ombre d’un péché, pas même l’originel, ne ternit la beauté, la pureté de son âme. Elle est remplie, et même débordante, de la sainteté de Dieu. Son lumineux exemple éclaire tout l’univers.

Par ce qu’elle est immaculée, elle est toute donnée à Dieu, qui fait d’elle à la fois son tabernacle et son ostensoir. Parce qu’elle est tout étrangère au péché, elle peut se tenir debout en face de Dieu à la manière du « buisson ardent », qui brûle sans jamais se consumer, pour plaider notre cause. Dieu nous sauvera toujours parce que, toujours, Marie, l’Immaculée, de sa voix de « colombe enamourée » (cantique des cantiques), demandera et obtiendra miséricorde pour son peuple. Elle est « victorieuse dans tous les combats de Dieu » car dépositaire de sa toute-puissance et, en cela, pour l’antique serpent, elle est « terrible comme une armée rangée en bataille » !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le péché originel

Ecoutons

Dieu appela l’homme, et lui dit : « Où es-tu ? » Il répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin et j’ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché. « Et l’Éternel Dieu dit : « Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre et j’en ai mangé. « Et l’Éternel Dieu dit à la femme : « Pourquoi as-tu fait cela ? » La femme répondit : « Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. « L’Éternel Dieu dit au serpent : « Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. « (Genèse 3, 9-15)

Méditons

Adam et Eve ont été créés par Dieu pour vivre en totale communion avec Lui. Le Créateur a fait d’eux le sommet de son œuvre et leur a tout soumis. Il leur a tout donné dans un acte de pur amour ; tout ce que nous devons gagner aujourd’hui au prix de beaucoup d’efforts (comme le pain quotidien !), Adam et Eve le recevaient de Dieu gratuitement et par amour. Dans toute cette abondance, dont Dieu les avait pourvus, il n’y avait qu’une seule, petite, infime restriction, un seul arbre dont le fruit leur était strictement défendu, celui de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Pour manger de ce fruit, certainement délectable dans les premiers instants, nos premiers parents ont écarté d’un revers de main l’avertissement de Dieu : « si vous en mangez, vous mourrez ! » (Genèse 3, 3). A première vue, cette faute pourrait nous sembler plus que légère (après tout, il ne s’agit que d’un fruit parmi tant d’autres !) et les conséquences en totale disproportion. Mais il nous faut penser qu’Adam et Eve disposaient de la grâce divine en surabondance car ils étaient créés à l’image de Dieu et à sa ressemblance. Ils Le connaissaient dans toute la splendeur de sa sainteté et de son amour pour eux. Ils étaient en capacité de comprendre et de réaliser qu’en désobéissant, ils piétineraient son amour infini dans un acte de froide ingratitude. Malgré cette pleine et entière connaissance, ils ont choisi, en totale liberté, d’écouter le serpent, le père du mensonge, séduits par son principal argument : « vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal » (Genèse 3, 5).

Même si en mangeant de ce fruit à l’invitation du serpent, Adam et Eve se détournent de Lui, Dieu ne varie pas dans son amour. Il annonce, dès la chute de nos premiers parents, le moyen qu’il mettra en œuvre pour neutraliser les conséquences funestes de leur égarement. Jésus, le Sauveur, l’Agneau immaculé, fils de Marie, viendra racheter l’humanité déchue en faisant le chemin inverse d’Adam et Eve. Ces-derniers ont provoqué notre chute à tous par leur désobéissance ; Jésus et Marie réaliseront notre relèvement par leur obéissance dans la douleur de la Passion. « La postérité (Jésus) de la femme (Marie) t’écrasera la tête » : Jésus, fils de Marie, arrachera au serpent les âmes qu’il a voulu ravir au Créateur. Et pour que Jésus soit le Rédempteur, l’Agneau sans tache, Dieu fait homme, il naitra de Marie, envers laquelle le serpent nourrira une totale inimitié, sur laquelle il n’aura à aucun instant la moindre emprise, ne serait-ce que par le péché des origines. Parce que Marie, dès le premier instant de sa conception dans le sein de sainte Anne, a été préservée du péché originel, elle réalise la parole du Créateur : « je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre sa postérité et la tienne » (Genèse 3, 15). Jamais Marie n’a été sous l’emprise du serpent ni à sa conception, ni dans la suite de sa vie.

Cette inimitié durera jusqu’à la fin des temps : le bien (Marie) et le mal (le serpent) s’affronteront toujours et ne se concilieront jamais. Toujours, la Femme (le Bien) écrasera la tête du serpent (le Bien triomphera toujours du mal) mais le serpent lui mordra le talon (toute victoire sur le mal se fera au prix de sacrifices et de souffrances de toutes natures).

Parce que Marie, la nouvelle Eve, est la femme que Dieu a posé en totale contradiction avec l’antique serpent, parce qu’elle est notre Mère Immaculée, elle est celle qui peut nous apprendre ce que sont véritablement le péché et ses conséquences pour ensuite nous communiquer la force de nous en détourner.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’heure mondiale de grâce

Montichiari, avec son bourg annexe Fontanelle, est une petite ville de l’Italie du Nord, à 20 km de Brescia, la ville épiscopale. Elle est située au pied des Alpes italiennes, déjà dans la plaine fertile du Pô et peut se traduire en français par « montagne lumineuse. « Marie y est apparue plusieurs fois à Pierina Gilli entre le 13 juin et le 8 décembre 1947, demandant notamment la pratique de l’heure mondiale de grâce le 8 décembre de chaque année de midi à 13 h.

Lors de la 5e apparition, le 22 novembre 1947, Pierina interrogea la Madone : « Que devons-nous faire pour accomplir votre désir de prière et de pénitence ? »

Notre-Dame répondit pleine de douceur : « Prière ! » Alors elle se tut quelques instants et continua : « Pénitence, cela veut dire accepter toutes les petites croix quotidiennes et aussi accomplir le travail en esprit de pénitence. »

Et avec majesté elle fit une promesse avec ces mots : « Le 8 décembre, à l’heure de midi j’apparaîtrai encore une fois dans la paroisse et ce sera l’heure de grâce. »

Pierina Gilli demanda : « Expliquez-moi, s’il vous plaît ! Que veut dire l’heure de la grâce ? » Elle répondit : « L’heure de la grâce sera un événement de grandes et nombreuses conversions. » Ici elle s’arrêta de nouveau quelques instants, puis continua : « Des âmes toutes endurcies, froides comme ce marbre, seront touchées par la grâce divine et redeviendront fidèles et aimant Dieu. »

À la 7e Apparition du 8 décembre 1947, la Madone se montra à Pierina sur un grand escalier blanc qui était orné des deux côtés de roses blanches, rouges et dorées.

La Mère de Dieu sourit et dit : « Je suis l’Immaculée Conception » et continuant à descendre l’escalier avec une grande majesté, elle dit : « Je suis Marie de la grâce, c’est-à-dire la pleine de grâce, Mère de mon divin Fils Jésus-Christ. »

Descendant encore les escaliers, elle poursuivit : « Par ma venue ici, à Montichiari, je souhaite être invoquée et vénérée sous le nom « Rosa Mystica. »

« JE SOUHAITE QUE CHAQUE ANNÉE, LE 8 DÉCEMBRE, À L’HEURE DE MIDI, ON CÉLÈBRE L’HEURE DE GRÂCE POUR LE MONDE ENTIER ; PAR CET EXERCICE, ON OBTIENDRA DE NOMBREUSES GRÂCES SPIRITUELLES ET CORPORELLES. »

Et elle continua : « Notre-Seigneur, mon divin Fils Jésus accordera sa très grande miséricorde pour autant que les bons continueront à prier pour les pauvres pécheurs. Qu’on veuille faire part, le plus vite possible au pasteur suprême de l’Église catholique, le Pape Pie XII, que c’est mon souhait que cette HEURE de GRÂCE soit connue et diffusée dans le monde entier. Celui qui ne peut pas se rendre à l’église doit prier chez lui à l’heure de midi et il recevra alors mes grâces. Celui qui prie ici sur ce marbre et verse des larmes de repentir trouvera une voie sûre et recevra de mon cœur maternel protection et grâces. »

À ce moment la Mère de Dieu montra à Pierina son cœur et la Madone magnifiquement resplendissante d’amour laissa s’échapper ces mots : « Vois ce Cœur qui aime tant les hommes, tandis que le plus grand nombre l’accable d’outrages ! »

Ici elle s’arrêta quelques instants. « Lorsque les bons et les méchants s’uniront dans une prière unanime, ils obtiendront de ce Cœur miséricorde et paix. Présentement les bons ont obtenu par moi du Seigneur miséricorde ; celle-ci a arrêté un grand châtiment. » Puis continuant en souriant : « Sous peu, on reconnaîtra la grandeur de cette heure de grâce. »

Pierina remarqua qu’Elle voulait s’éloigner et lui dit : « Oh, belle et chère Mère de Dieu, je vous remercie. Bénissez ma patrie, l’Italie, bénissez le monde entier, tout particulièrement le Saint-Père, les prêtres, les consacrés, les pécheurs ! »

La Mère de Dieu répondit : « J’ai déjà préparé une surabondance de grâces pour les enfants qui écoutent ma voix et qui prennent à cœur mes souhaits. »

Par ces mots, la vision prit fin.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.